Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les Chroniques d'Ardaleinn

2 juin 2004

"La confrontation"- Morgane Comme vous ne le

"La confrontation"- Morgane

Comme vous ne le remarquez peut être pas, ce dessin représente la confrontation entre un fée des eaux et un maléfique personnage qui ne désire visiblement pas lui offrir des fleurs.

(Enfin si, mais tressées en couronne mortuaire....)

Publicité
Publicité
31 mai 2004

Xhor Une déchirure était ouverte à flanc de

Xhor

Une déchirure était ouverte à flanc de montagne. Une lumière maléfique en émanait, éclairant la vallée d'une sombre lueur. Un flot de formes sombres y entrait sans discontinuer : l'Armée des Ombres se rassemblait au cœur de Xhor, au plus profond des salles du maître des Ténèbres. Le ciel était noir, et, plantée au milieu comme un défi aux dieux, la lune noire, d'un noir plus profond que la nuit, comme une ouverture sur les mondes Inférieurs.

La Montagne elle-même était d'un noir absolu, plus sombre et plus maléfique qu'aucune chose. Il émanait d'elle une aura malfaisante. Le froid y régnait, pénétrant, cruel, qui gelait jusqu'au pierres. La Montagne était un défi aux dieux ; un avertissement aux peuples ennemis. La puissance du dieu Noir était prête à se déchaîner sur chaque chose vivante ; prête à anéantir chaque chose représentant la lumière. Au plus profond de la Montagne, étaient crées sans relâche des monstres de fer et d'acier, des soldats, des armes et des dragons ; des mages invoquaient créatures et démons infernaux destinés à anéantir les vivants.

Et, comme une réponse au défi du dieu sombre, une tour blanche s'était élevée dans les montagnes de l'Est, si blanche que la neige en paraissait grise autour d'elle. Elle scintillait d'un éclat d'argent, occultant la lune maléfique. Les dieux et leurs peuples se préparaient à affronter la déferlante de l'armée des Ombres.

L'affrontement serait titanesque.

g

31 mai 2004

Nahiriel e vais, je viens ; je n'ai ni dieu ni

Nahiriel

e vais, je viens ; je n'ai ni dieu ni roi ; je ne reconnais nulle autorité autre que celle de ma propre volonté. Le temps n'a aucune prise sur moi. Immortelle, rien ne peut soulager la douleur qui est la mienne. J'ai vu mille rois, mille royaumes ; dix mille, cent mille fois j'ai vu les feuilles tomber. J'ai vu tomber les rois, les seigneurs et les princes. Aujourd'hui je comprends quel a été mon sacrifice. Beaucoup veulent vivre éternellement, mais nul ne comprend que c'est un fardeau. Nul ne comprend la lassitude du monde, le désir de mourir et cette douleur qui vous prend et ne vous quitte plus.

Je n'appartiens plus totalement au monde des vivants. Je ne ressens ni la faim ni la soif, ni même la douleur physique. Mon sang ne coule plus ; la chaleur humaine me quitte elle aussi peu à peu. J'ai vu mourir ceux que j'ai aimé ; je voudrais tant les suivre à présent. Me laisser glisser vers ce sommeil infini que l'on nomme la mort. Pouvoir quitter cette terre où j'ai connu tant de deuils et si peu de joies.

Mais je suis condamnée à vivre ainsi, ne ressentant plus aucune douleur, faim ou fatigue. Ne plus connaître de sentiments, enfermée dans mon deuil éternel.

Celui de mon peuple.

g

31 mai 2004

Le chant a lune était à son zénith et éclairait

Le chant

a lune était à son zénith et éclairait le ciel sans nuages. Un chant s'élevat. C'était une voix de femme, douce et triste. Elle chantait dans une langue inconnue, oubliée de tous depuis des temps immémoriaux. Elle chantait l'oubli, le deuil, la souffrance de celui qui a tout perdu. Le chant s'envola, survola la cité endormie, entrant par les fenêtres et les portes ouvertes, survolant ceux qui dormaient, teintant leurs rêves d'une étrange tristesse ; survolant ceux qui ne dormaient pas et sui en ressentaient l'appel.

Ce fut bientôt toute le cité qui se joignit au chant par l'esprit, vibrant de tristesse et donnant une âme à une souffrance qui n'était pas la sienne ; versant des larmes sur un deuil qui n'était pas le sien.

Des bas quartiers aux plus hautes tours du palais, chacun en cet instant ressentait la peine et la douleur de ce chant. Des mendiants assoupis dans les ruelles aux princesses dans leurs chambres tendues de soie, tous pleurèrent pour un chagrin qui leur était étranger.

Puis le chant cessa peu à peu, à mesure que la lune déclinait. Il finit tout à fait lorsque le soleil jaillit derrière les montagnes de l'Est. Malgré tout, chacun garda un peu de cette amertume dans le cœur, comme si le chant y résonnait encore.

g

Publicité
Publicité
Les Chroniques d'Ardaleinn
Publicité
Archives
Publicité