Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Chroniques d'Ardaleinn
31 mai 2004

Le chant a lune était à son zénith et éclairait

Le chant

a lune était à son zénith et éclairait le ciel sans nuages. Un chant s'élevat. C'était une voix de femme, douce et triste. Elle chantait dans une langue inconnue, oubliée de tous depuis des temps immémoriaux. Elle chantait l'oubli, le deuil, la souffrance de celui qui a tout perdu. Le chant s'envola, survola la cité endormie, entrant par les fenêtres et les portes ouvertes, survolant ceux qui dormaient, teintant leurs rêves d'une étrange tristesse ; survolant ceux qui ne dormaient pas et sui en ressentaient l'appel.

Ce fut bientôt toute le cité qui se joignit au chant par l'esprit, vibrant de tristesse et donnant une âme à une souffrance qui n'était pas la sienne ; versant des larmes sur un deuil qui n'était pas le sien.

Des bas quartiers aux plus hautes tours du palais, chacun en cet instant ressentait la peine et la douleur de ce chant. Des mendiants assoupis dans les ruelles aux princesses dans leurs chambres tendues de soie, tous pleurèrent pour un chagrin qui leur était étranger.

Puis le chant cessa peu à peu, à mesure que la lune déclinait. Il finit tout à fait lorsque le soleil jaillit derrière les montagnes de l'Est. Malgré tout, chacun garda un peu de cette amertume dans le cœur, comme si le chant y résonnait encore.

g

Publicité
Publicité
Commentaires
Les Chroniques d'Ardaleinn
Publicité
Archives
Publicité